Dans un monde où aucune loi ne perdure, trouverez-vous votre chemin vers la gloire ? |
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| __ AU NATUREL . . . * | |
| | Auteur | Message |
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__ AMAYA
Nombre de messages : 83 Pseudo. : __ NECERTI Date d'inscription : 22/10/2008
Dossier Âge de votre loup.: __ INCONNU Meute ?: __ FREE Relations.:
| Sujet: __ AU NATUREL . . . * Ven 24 Oct - 17:03 | |
| AU NATUREL La nature est un professeur pour celui qui sait l'observer ♫ __________________________________ S o k a r *__ Frôlant de mon nez fin les conifères gorgés de sève collante , je dressais une oreille , perplexe . Ou étais - je ? Mes pattes m’avaient mené , par delà monts et vallées , dans une petite foret de pins , que je devinais blancs striés de noir , grands , et majestueux . Les arbres semblaient en pleine forme , et pourtant , je sentais dans tout mon être leur douleur , qu’ils hurlaient sans relâche , agitant vainement leurs branches grêles et rongés par les champignons parasites . Les bourrasques glacés tentaient de les aider , de casser les moignons infectés , mais rien n’y faisait . alors bien rapidement , il abandonnait . Ainsi , certains arbres étaient déjà en phase descendante , leur sang doré et luisant gouttant de leur écorce , liquide qui leur était vital , hémorragie que chacun trouvait superbe .
*__ Touchée par leur douleur , je furetais de ci de la , cherchant parmi les racines les moisissures mortelles . Parfois , mes pattes , animés par une vie qui n’était pas la mienne , me menait vers un plan de champignons véreux , que je lacérais a grands coups de griffes , dévoilant a l’air la chair rosée des amanites phalloïdes , aussi bien mortelle pour les végétaux que pour les animaux . Ainsi , je compris rapidement qu’une voix sage m’avait envoyée la , pour détruire ces plans mortels , et éviter que quiconque s’en nourrisse .
*__ Détruisant a gestes précis corolles et tiges , je m’éloignais de la demi douzaine que j’avais détruite , humant l’air tiède et doux , cherchant un autre endroit ou la mort aurait fait pousser les végétaux . Le terreau gras et odorant que je foulais était un terrain idéal pour leur croissance , et je remarquais rapidement que chaque pin mourrant était entouré de fougères délicatement ciselés . Je pris quelques minutes pour les effleurer du bout des lèvres , apreciant leur peau douce quoique légèrement granuleuse . Suite a une légère impulsion de mes tendons douloureux , je compris qu’il était temps de faire une pause , et je m’étendis dans un carré d’herbe douce et aux effluves corsés mais très agréables , fermant mes yeux désormais inutiles , profitant de cet endroit sublime que j’aidais a vivre , et du moment présent , tout simplement .
*__ Les pleurs des arbres gâchaient quelque peu l’ambiance paisible des lieux , et mélancolique , je m’assis , fixant un horizon que je ne verrais plus jamais . De plus , l’odeur masculine d’un loup vint s’ajouter a celle des plantes , me rendant légèrement anxieuse . Depuis la perte de la vue , je craignais les autres canidés , ma peur étant justifiée . Sans voir l’ennemi , comment se défendre ? Pourtant , je fis comme si de rien était . Ma voix douce , caressante , se mêla a la brise chaude qui jouait dans ma fourrure nacrée .
__ Les entendez - vous gémir ? __ Soufflais je doucement , sans tourner la tête pour écouter les pas de l’inconnu .
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| | | S o k a r
Nombre de messages : 6 Age : 32 Date d'inscription : 23/10/2008
Dossier Âge de votre loup.: 6 ans Meute ?: Relations.:
| Sujet: Re: __ AU NATUREL . . . * Lun 3 Nov - 11:28 | |
| Sokar avait longuement marché depuis qu’il avait quitté la terre des hommes où il avait grandit, où il avait apprit la vie, mais surtout le combat. Depuis près de deux années, longues et solitaires, le grand loup à l’allure blessée, tordue, arpentait les terres qui attiraient ses pas lents, peu gracieux, et lourds.
Originaire des déserts arides du Sud, ses pattes ne lui avaient jouées un mauvais tour que de l’emmener sur les terres du Nord. Dès sa première nuit Sokar avait été face au froid glacial des nuits dans le désert, et chaque nuit de sa vie fut ainsi durant quatre années sous l’ordre et l’autorité des bipèdes. Sokar n’avait donc pas froid, le froid et la chaleur n’étaient pas ses ennemis, seule la pluie pouvait marquer un léger handicap sur ce loup totalement différent des autres.
Vous vous demandez sûrement comment un loup comme lui a put obéir aux hommes durant quatre années ? Je vais vous expliquer brièvement…
Sokar n’est pas un loup au physique facile, tout le monde le sais, son corps est marqué par la violence des combats qu’il a réalisé pour les hommes et pour sa survie. Tuant sa famille, ses proches… Pas de pitié de la part de ce loup qui ne jure que par l’honneur. Et durant ses quatre années, Sokar avait voué allégeance au bipède qui l’avait sauvé de la mort. Sokar n’est pas un loup qui voudrait être dominant d’une meute, non sa place est plutôt comme Bêta, ou « homme » de main pour les dominants.
Sokar était venu donc ici pour trouver une meute, s’y intégrer et ne respecter qu’une personne qu’il aura choisit avec soin : le dominant.
Voilà pourquoi ses pas lourds l’avaient mené ici même, car il avait déjà parcourue de nombreuses terres ici même, mais n’avait pas trouvé l’ombre d’un loup méritant sa protection et sa dévotion.
Lentement, lourdement, Sokar marchait sur la terre glacée qui entourait le lac des terres nordiques de ce pays où les légendes, les histoires sont à la naissance de tout. Chacun de ses pas était calculé, son regard doré comme le soleil du désert de son enfance, scrutait chaque mouvement l’entourant, captant chaque odeur flottant dans l’air glacé, et écoutant le moindre son qui émanait de la forêt bordant le lac.
Comme s’il savait pertinemment où il allait, sa marche changea de direction, ses pas le menèrent dans la forêt d’où une douce odeur s’échappait. Sokar songea de suite à une louve, même si ce lieu en ferait reculer plus d’une…
Sa marche ne s’arrêta que lorsqu’il fut à quelques mètres de la louve blanche. Il l’observa sans pudeur, sans la moindre retenue. Observant chacune des parties de son corps, mémorisant tout ce qu’il pouvait sur cette louve douce au regard qui semblait perdu.
Lorsque la voix de cette dernière s’éleva dans le froid de la forêt, Sokar ne fit que s’asseoir, laissant un long silence se glisser avec les deux loups. Chacun de ses actes est calculé. Son silence l’était également pour voir la réaction de la louve face à l’inconnu et au mystère.
« Voilà bien des années que je n’écoute plus les gémissements. » Répondit-il de sa voix brûlante et rauque comme le désert d’où il venait… | |
| | | | __ AU NATUREL . . . * | |
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